L’église

L’église de Plouédern

L’église inscrite aux Monuments Historiques (arrêté du 18 octobre 1926), rebâtie au XVIIème siècle sur l’emplacement de l’ancien édifice, présente quelques éléments remarquables. Le porche nord de 1607 est de style Renaissance en granit à gros grain, les colonnes doriques qui encadrent la porte supportent un fronton. Au sud, une petite porte Renaissance est datée de 1609. l’église est partagée en trois nefs. L’aiguille du clocher, de type léonarde avec ses balustres de pierres est ajourée et lui donne une silhouette élancée.

L’église de Plouédern a subi un grave incendie, provoqué par un orage, dans la nuit du 23 au 24 mai 1974. La charpente et le mobilier ont été entièrement détruits, à l’exception d’une statue de saint Edern au sommet du baptistère et des œuvres taillées dans le granit. Sous la direction de l’architecte Gérard Cailliau, la restauration s’est efforcée de recréer un lieu de recueillement et de prière. Des artistes reconnus ont participé à cette entreprise, notamment le sculpteur Vincent Fancelli et le peintre-décorateur Paul Mériguet. L’église a été rendue au culte en janvier 1978.

 

 

Dans les nefs latérales se trouvent des blochets réalisés à l’effigie des acteurs de la restauration. L’artiste renoue avec les traditions facétieuses des sculpteurs des XVème et XVIème siècles. Chacun est représenté avec les attributs de son corps de métier. Ils ont été taillés par Vincent Fancelli, sculpteur du château de Versailles, et peints par Paul Mériguet.

Les croix et calvaires

On dénombre plus de dix croix ou calvaires sur l’ensemble du territoire de la commune.

La croix du cimetière, ou calvaire, date du Moyen Age. Elle repose sur un socle cubique à degrés. Son fût rond porte un croisillon court sur lequel une Vierge et Saint Jean encadrent une Vierge de Pitié. La croix du crucifix a des branches rondes et se termine par des fleurons carrés.

 

Celle de Keriel, monolithe de section ronde, est de la même époque, tandis que celles de Kerandidic, Kerveleoc, Pen-ar-Run sont du Haut Moyen Âge.

Sur un socle carré en granit jaune, la croix de Croas-Nevez, monolithe au fût à pans, porte un large dais. La partie supérieure est en Kersanton. Sur le croisillon court, les figures de la Vierge de Pitié et de Saint Paul, de Saint Jean et de Saint Pierre sont géminées. Une Vierge de Pitié, un Saint portant un livre et Saint Antoine se tiennent à la base de la croix. Elle est datée du XVIème siècle, comme celle de Leslac’h.

Lavoir du Cann

Lavoir du Cann

 

Lavoirs et fontaine

 

Il existe aussi cinq lavoirs et une fontaine (recensés sur le domaine public de la commune) qui ont servi, et servent encore pour certains, à récupérer de l’eau fraîche et à faire la lessive. Les lavoirs sont également le témoignage d’un métier actuellement disparu : les lavandières. Elles avaient souvent plusieurs « maisons » ou patrons pour lesquels elles s’occupaient du linge. Ce travail physique peu rémunéré présentait tout de même l’avantage d’un repas compris le midi. Le lavoir était aussi un lieu d’échange entre toutes celles qui y venaient laver le linge de la famille.

 

Kanndi

Kanndi vue générale de l’extérieur

On retrouve sur Plouédern un Kanndi ou maison buandière. Cet édifice est le témoignage d’une activité qui a fait la fortune du Léon : la culture et le travail du lin.

Dans le Léon, le Kanndi était la maison où on blanchissait le fil de lin avant de confectionner la toile, alors que, dans d’autres régions, on tissait tout d’abord la toile avant de la blanchir. Les Kanndi étaient toujours à proximité d’un ruisseau qui alimente le bassin afin de pouvoir récupérer l’eau nécessaire à la décoloration du lin. On y retrouve également une cheminée pour chauffer l’eau. Le blanchiment se fait dans les cuves circulaires avec de la cendre de bois de hêtre aux propriétés saponifiantes importantes. On retrouve aussi parfois de grandes cuves en granit (celles en bois ont malheureusement disparues) et des bassins qui servaient à rincer les écheveaux de lin après les « buées » une fois traités.

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Manoirs

Le manoir de Kergoat

Le manoir de Kergoat est situé à la limite de Landerneau. Les propriétaires ont gardé autour de la demeure trois hectares de terres en parc et jardins. La façade sud, percée de grandes fenêtres, dont trois à lamiers a été remaniée au XVIIIème siècle. Une tour carrée fait un retour à l’équerre à l’ouest. La base ancienne est coiffée d’un crénelage récent fait de briques rouges. Un bassin de pierres, avec en son milieu une vasque de Kersanton, agrémente le jardin. Un inventaire de 1847 répertorie de grandes variétés d’arbres fruitiers et ornementaux au nombre de trois mille.

Au nord, le manoir présente une architecture du XVIème siècle, avec une tourelle engagée dans la partie centrale et des lucarnes aux frontons de pierre sculptés. L’entrée de la cour est gardée par deux pavillons symétriques. Jean de Corran est seigneur de Kergoat en 1635. Sa famille originaire d’Écosse, est établie à Plougasnou aux XVème et XVIème siècles. Son fils Louis épouse Jeanne L’Haridon de Kerantraon. La branche Corran s’éteint en 1762, le manoir est alors racheté par la famille Mazurié, seigneurs de Pennanec’h. À partir de 1831, il est vendu cinq fois, passant à la famille de Montfort en 1904.

 

Le manoir de Kerveleoc

Le manoir de Kerveleoc ressemble davantage à une grande ferme du XVIème siècle. La façade en moellons a été remaniée, notamment par l’agrandissement des baies. La porte en plein cintre, d’origine, est encadrée de pierre de taille, une petite ouverture de même style a été obturée. Les nouvelles fenêtres ont un encadrement de granit gris. Une avancée porte sur le côté ouest deux petits oculi en pierres et en façade sous le toit une pierre moulurée surmontée d’une pierre sculptée. À l’intérieur, l’escalier de pierre est à volée droite jusqu’au premier étage -où les encadrements sont en pierres de taille- et à vis autour d’un noyau central également de pierres. Il s’élève dans une tour carrée que l’on peut voir sur la façade arrière. Il appartenait à la famille Le Jar.

 

 

Du manoir de Quinquis Marc il ne reste que des pierres incluses dans les murs de l’actuelle belle demeure. On peut parler ici davantage d’un ensemble de bâtiments construits à différentes époques. L’édifice principal expose au sud sa façade remaniée, percée de baies encadrées de pierres de taille. Contre la façade, à l’angle, l’auge de pierre est un ancien abreuvoir. Indéniablement transformé en ferme, il s’agrandit d’un bâtiment en L vers le nord-ouest dont les baies de plein cintre comme la porte cochère sont encadrées de briques rouges, attestant de sa construction à la fin du XIXème siècle.

 

Le manoir de Trévian, transformé aussi en ferme, a été remanié. Des pierres en provenance de Plouguerneau ont été utilisées pour le pignon sud. Il appartenait au seigneur de Trévian puis, en 1636, est la propriété de Guillaume Le Gendre, sieur de Montigny, et au XVIIIème siècle aux Penfeunteniou de Poulluoch.

 

Le manoir de Cribinec a appartenu successivement à partir du XVIème siècle aux familles de Kermallec, de Keroula, Le Roy, de Moucheron et Le Borgne de Keruzoret.

 

Le manoir de Penvern ancienne seigneurie habitée autrefois par la célèbre famille de Kerouatz qui avait pour devise « tout en l’honneur de Dieu ».

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