Un peu d’histoire

Les premiers vestiges historiques trouvés à Plouédern remontent à l’époque romaine : tuiles, tumulus, poteries, mottes. Il est probable qu’auparavant, les Celtes ont habité la commune mais ils n’ont laissé aucune trace de leur passage. Les Romains occupèrent l’Armorique. Vers 57-56 avant Jésus Christ, ils construisirent des routes et Landerneau se trouva sur celle de Carhaix à Brest. Cette voie romaine longeait l’actuelle commune par le Sud.

Aux alentours de 460, arrivèrent les premiers bretons conduits par leurs évêques ou abbés : Saint Brieuc, Saint Tual et Saint Edern. Venant des Iles britanniques et fuyant l’invasion des saxons, ils se réfugièrent en Armorique et formèrent de nombreux « Plou » ou paroisses.

La légende rapporte que le Duc de Bretagne, accompagné de sa suite, se rendait un jour de Cornouaille en Léon lorsqu’il s’égara dans la Forêt de Coat ar Roc’h où se trouvait l’ermitage de Saint Edern.

Un écuyer pénétra dans cet ermitage et, furieux que le saint en extase ne réponde pas à ses questions, il le souffleta. A l’instant même, le Duc et tous ses gens furent frappés de cécité mais il se fit conduire près du saint et lui demanda pardon.

Edern lui pardonna et l’engagea à continuer sa route en lui promettant qu’il recouvrerait la vue sans tarder. Cela n’arriva que lorsque le Duc eût quitté la Cornouaille et pénétra dans le Léon. A l’endroit où la guérison s’accomplit, le Duc fonda l’église qui prit ensuite le nom de Plouédern.

La vérité semble moins romancée. Il semble que la paroisse ait été fondée par un moine Irlandais venu s’établir dans la région avec sa colonie bretonne. Il lui aurait donné le nom de Plou (paroisse) auquel il aurait accolé celui d’Edern, moine vivant dans un ermitage de la forêt de Coat ar Roc’h dont la popularité était déjà très grande.

Aux IXème et Xème siècle, les Normands, Danois et Norvégiens ravagèrent le Léon. Landerneau et Lesneven furent pillées et Plouédern, située entre ces deux communes, a subi les méfaits de pirates.

Il semble également que Plouédern ait connu les Moines Rouges, c’est-à-dire les templiers. Ceux-ci bâtirent d’ailleurs, à Landerneau, au XIIIème siècle, un prieuré de leur ordre et l’église de la Fontaine Blanche, détruite par la Révolution.

L’église actuelle de Plouédern est située à 4 km au Nord du Pont de Landerneau et s’élève au sommet d’un coteau. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

Il reste encore quelques vestiges des seigneuries d’antan : Les Granges, les Manoirs du Chef du Bois, de Pénaros, de Trévian et de Kervéléoc (toujours débout) et le château de Kergoat.

Le 2 décembre 1791, le Recteur de Plouédern et son collègue de Plounéventer, qui refusaient de prêter le serment à la Constitution Civile du Clergé, quittèrent la commune pour éviter leur internement et réussirent à gagner l’Angleterre.

La fin du XIXème siècle fut marquée par la création du Chemin de fer Landerneau – Brignogan, aujourd’hui disparu.

Plouédern cessa, dès le début du XXème siècle, d’être une commune purement rurale et quelques-uns de ses habitants commencèrent à travailler à la Briqueterie et autres entreprises de Landerneau.

Des quartiers ouvriers virent le jour dans le Sud de la Commune : Traon Elorn, Le Tromeur, Kergoat, Pénaros, Kerhamon, Kérédern et le Forestic.

 

 

 

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